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RDC : Restrictions de la liberté de la presse et censure en ligne dans le contexte du conflit dans l’Est

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La République démocratique du Congo (RDC) est de nouveau sous le feu des critiques en raison de restrictions croissantes à la liberté de la presse, notamment le blocage de sites web et de réseaux sociaux.

Ces mesures, prises dans le contexte du conflit persistant dans l’est du pays, suscitent de vives inquiétudes quant au droit à l’information et à la liberté d’expression.
Blocage de médias et censure en ligne
Récemment, plusieurs médias en ligne ont été bloqués en RDC, dont le site d’informations belge Afrique.lalibre.be, le média rwandais Igihe et le média congolais Congoliberte. Ces blocages ont été ordonnés par le président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), Christian Bosembe, et sont justifiés par des accusations de désinformation en lien avec la guerre dans l’est de la RDC.

Le CSAC reproche à ces médias de diffuser de fausses informations sur le conflit entre les forces armées de la RDC et le M23, un groupe armé soutenu par le Rwanda. Des accusations similaires ont été portées contre  les réseaux sociaux Twitter et TikTok, qui ont également vu leurs accès  suspendus en RDC.

Un contexte de tensions et de conflit

Ces restrictions interviennent dans un contexte de tensions et de conflit armé dans l’est de la RDC. La région est en proie à des violences depuis de nombreuses années, et la reprise des combats entre l’armée congolaise et le M23 a exacerbé les tensions.

Dans ce contexte, les autorités semblent vouloir contrôler l’information et limiter la diffusion de contenus qu’elles jugent préjudiciables à la sécurité nationale ou à l’image du pays. Cependant, ces mesures sont vivement critiquées par les défenseurs de la liberté de la presse, qui y voient une atteinte au droit à l’information et une forme de censure.

Atteintes à la liberté de la presse

Les restrictions imposées aux médias et aux réseaux sociaux en RDC sont d’autant plus préoccupantes qu’elles s’inscrivent dans un contexte de recul de la liberté de la presse dans le pays. Selon Reporters sans frontières, la RDC occupe la 149e place sur 180 dans le classement mondial de la liberté de la presse 2024.

Plusieurs journalistes ont été victimes d’intimidations, d’arrestations ou de violences ces dernières années, et les médias indépendants sont régulièrement confrontés à des pressions de la part des autorités.
Appels à la levée des restrictions

Face à cette situation, de nombreuses voix se sont élevées pour dénoncer les atteintes à la liberté de la presse en RDC et appeler à la levée des restrictions imposées aux médias et aux réseaux sociaux. Des organisations de défense des droits humains, des journalistes et des personnalités politiques ont notamment exigé le respect du droit à l’information et de la liberté d’expression.
Il est essentiel que les autorités congolaises garantissent le libre exercice du journalisme et permettent aux citoyens d’accéder à une informationDiversifiée et indépendante, notamment en période de conflit. La liberté de la presse est un pilier de la démocratie et un élément essentiel pour assurer la transparence et la responsabilité des gouvernants.

Nathan Kabongo