Le lundi 20 janvier 2025, un rapport du sous-cluster sur la violence basée sur le genre (VBG) a révélé des chiffres préoccupants concernant les actes de violence basée sur le genre dans la province du Kasaï pour l’année 2024. Au total, 1240 cas de violence ont été enregistrés, mettant en lumière l’urgence d’une intervention rapide et efficace pour protéger les droits des femmes et garantir leur sécurité dans cette région.
Le rapport qui a été rendu public lors d’une conférence de presse, souligne que le taux de violences conjugales représente 35% des cas recensés. Ce chiffre traduit une prévalence inquiétante de ce type de violence, il révèle également une dynamique préoccupante au sein des foyers de la province. Les violences conjugales, qui peuvent prendre des formes physiques, psychologiques ou sexuelles, sont des atteintes graves à l’intégrité et à la dignité des femmes.
Le coordonateur du Sous Cluster VBG, Jean-Michel Tshibanda, a exprimé son inquiétude face à cette situation alarmante : « Les violences conjugales sont très nuisibles, non seulement aux femmes victimes, mais également à l’ensemble du foyer. Cela crée un climat de peur et d’insécurité qui nuit à la cohésion familiale et à l’épanouissement des enfants.«
Face à ces chiffres préoccupants, le coordonateur a lancé un appel pressant à toutes les femmes victimes de violences conjugales pour qu’elles osent dénoncer ces actes. « Il est essentiel que chaque cas de violence soit rapporté aux autorités compétentes afin que justice soit rendue. Ignorer ces violences ne fait qu’entraîner des conséquences dramatiques, pouvant parfois coûter la vie aux femmes, » a-t-il ajouté.
Monsieur Tshibanda a également souligné l’importance de sensibiliser la communauté aux effets dévastateurs des violences conjugales. « Nous devons encourager un dialogue ouvert sur ce sujet. La honte et la stigmatisation doivent être remplacées par un soutien inconditionnel aux victimes« , a-t-il exhorté.
Le Sous Cluster VBG, en collaboration avec des organisations locales et internationales, prévoit de renforcer ses actions de prévention et de sensibilisation. Des programmes de formation et d’information destinés aux communautés vont être lancés afin de briser le cycle de la violence et d’encourager les victimes à demander de l’aide.
En outre, une attention particulière sera portée à l’évaluation et à l’amélioration des dispositifs de protection et d’assistance aux victimes. Des refuges pour femmes victimes de violences seront mis en place ou renforcés, et des lignes d’assistance directe seront créées pour garantir que les victimes puissent obtenir l’aide dont elles ont besoin, en toute sécurité.
Félix Mulumba/FA