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Incendie du pont Lemvo : un coup dur pour les échanges entre la RDC et le Sud-Soudan

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Dans la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 mars, des individus non identifiés ont incendié le pont Lemvo, un ouvrage crucial reliant la République démocratique du Congo (RDC) au Sud-Soudan. Ce pont, situé sur la rivière Lemvo, sur la route nationale numéro 26, en territoire de Faradje (province du Haut-Uélé), est désormais hors d’usage, entraînant de graves conséquences.

Conséquences immédiates : perturbation du trafic et difficultés pour l’aide humanitaire
L’incendie a entraîné une interruption de la circulation, bloquant le transport de marchandises depuis la ville frontalière d’Aba vers le Sud-Soudan. Jean-Claude Malitano, représentant de la société civile du territoire de Faradje, a exprimé son inquiétude quant à la difficulté d’acheminer l’aide humanitaire aux réfugiés sud-soudanais hébergés dans les sites de Mary et Bélé.

Isolement et impact économique

La destruction du pont Lemvo aggrave l’isolement de la région, déjà affectée par l’effondrement récent des ponts Emboo et Nzoro, et la destruction du pont de Dungu. Les villes de Faradje et Durba, qui dépendent des approvisionnements venant d’Aba et de Nkurukwata (Sud-Soudan), sont particulièrement touchées. De plus, l’assistance à plus de 20 000 réfugiés sud-soudanais est compromise.

Appels à l’action et nécessité de réhabilitation

La société civile locale, consternée par cette situation, demande l’ouverture d’une enquête pour identifier et traduire en justice les responsables de cet acte. Elle exhorte également le gouvernement à réhabiliter rapidement cet ouvrage essentiel pour l’économie du Haut-Uélé et les échanges commerciaux entre la RDC et le Sud-Soudan.

Contexte de dégradation des infrastructures

Cet incendie survient dans un contexte de dégradation avancée des infrastructures routières de la région, avec l’effondrement des ponts Emboo et Nzoro, qui n’ont pas encore été réparés. La société civile, les mouvements citoyens et les acteurs politiques locaux appellent régulièrement le gouvernement central à intervenir pour réhabiliter ces infrastructures vitales.

Nathan Kabongo