Des défenseurs des droits de l’homme dans la région minière de Mungwalu ont condamné les actes dégradants, en particulier les violences sexuelles, subies par plusieurs dizaines de femmes pygmées dans le territoire de Djugu, en Ituri, le vendredi 19 avril.
Ces défenseurs affirment avoir documenté plusieurs cas d’abus sexuels à Ladjo Galay depuis janvier 2024, sans préciser le nombre exact. Ils accusent des hommes armés, notamment des miliciens appartenant à différents groupes armés qui contrôlent la zone, d’être responsables de ces actes dégradants qui portent atteinte à la dignité humaine.
Ils critiquent également le fait que ces miliciens exploitent la vulnérabilité de ces femmes pour satisfaire leurs désirs sexuels et renforcer leur pouvoir.
Selon les témoignages recueillis par des organisations non gouvernementales, ces femmes sont enlevées de force dans la forêt alors qu’elles rentrent des champs ou des marchés. Ruth Biwaga, responsable du bureau Genre à Djugu, condamne également ces atrocités et demande au gouvernement de protéger ces femmes vulnérables et de rétablir la paix dans leur territoire.
Elle estime que l’absence de l’autorité de l’État permet à ces hommes armés d’agir en toute impunité. En 2023, plus de 600 cas de violences sexuelles avaient été enregistrés dans le territoire de Djugu, qui est confronté à l’activisme des groupes armés depuis 2017.
Kamba Louis