Depuis 2017, la province du Tanganyika, en République démocratique du Congo, est le théâtre d’une crise sanitaire alarmante : 247 enfants ont été paralysés à vie par la poliomyélite. Ces chiffres, dévoilés par le ministre provincial de la Santé, le Dr Benoit Malumbi, lors du lancement d’une campagne de vaccination, sonnent comme un cri d’alarme.

Une tragédie humaine évitable

« Ces enfants ne marcheront plus jamais », a déploré le Dr Malumbi, soulignant l’ironie tragique d’une maladie évitable par la vaccination. Les chiffres sont implacables : quatre nouveaux cas ont été recensés en 2024, venant s’ajouter à un bilan déjà lourd. La polio, cette maladie qui semblait appartenir au passé, continue de sévir, menaçant l’avenir de près d’un million d’enfants dans la province.

Les défis de la vaccination

Malgré les efforts déployés, la lutte contre la polio se heurte à des obstacles de taille. Le Dr Malumbi a pointé du doigt la faible utilisation des services de vaccination par certains parents, ainsi que la résistance de groupes religieux. Ces facteurs, conjugués à la précarité des infrastructures sanitaires, entravent l’efficacité des campagnes de vaccination.

Un appel à la mobilisation générale

Face à cette situation critique, le ministre provincial de la Santé a lancé un appel vibrant à la mobilisation générale. « Chaque enfant paralysé est une tragédie, une perte irréparable », a-t-il déclaré, exhortant les parents, les leaders communautaires et les organisations religieuses à se joindre à la lutte contre la polio.

L’espoir de l’éradication

La campagne de vaccination lancée ce jeudi 10 avril représente un espoir de briser la chaîne de transmission de la polio. Les autorités sanitaires espèrent atteindre tous les enfants de la province, afin de leur offrir une protection durable contre cette maladie dévastatrice.

Un avenir sans polio

La lutte contre la polio au Tanganyika est un combat pour l’avenir de ces enfants, pour leur droit à une vie pleine et active. C’est un combat pour un avenir où la polio ne sera plus qu’un mauvais souvenir.

Mbiya Muanza